Ajout d’un point à l’ordre du jour du conseil communal chapellois
du lundi 25 mai 2015 proposé par Bruno VANHEMELRYCK,
conseiller communal «AC – FDF»
DISPOSITIONS EFFICIENTES PEU ONEREUSES REQUISES POUR PREVENIR LA VIOLENCE DANS LES COURS DE RECREATION DES DIFFERENTES ECOLES COMMUNALES DE L’ENTITE CHAPELLOISE
Projet de résolution «Inviter le Collège communal à prendre des mesures idoines peu onéreuses pour prévenir efficacement la violence dans les cours de récréation des différentes écoles communales de l’entité chapelloise»
Le Conseil communal, siégeant publiquement:
Attendu que la cour de récréation d’une école est explicitement désignée par la majorité des élèves comme le principal lieu d’expression de la souffrance psychosociale vécue par eux en milieu scolaire;
Attendu que les phénomènes de bullying (harcèlement scolaire caractérisé par l'usage répété de violences physiques, mais aussi de moqueries et autres humiliations) et de rejet qui s’y manifestent font sentir leurs effets non seulement sur l’aptitude de l’enfant à apprendre mais aussi sur l’ensemble de son développement psychologique et social;
Attendu que les conséquences apparaissent ainsi souvent irréversibles sur la trajectoire scolaire de l’élève et font sentir profondément leurs effets sur l’histoire personnelle de l’enfant et/ou de l’adolescent;
Attendu qu’il apparaît clairement que la cour de récréation d’une école, telle qu’elle est généralement conçue, donne à chacun une impression de violence puisque des enfants courent ou jouent au ballon alors que d’autres marchent ou se tiennent immobiles;
Attendu que de nombreuses études universitaires réalisées sur ce sujet au Canada, en France, aux Pays‑Bas et en Belgique francophone, notamment par l’Université de Mons, ont permis d’atténuer ce triste constat en menant diverses expériences concluantes dans des écoles pilotes;
Attendu que le Centre Local de Promotion de la Santé du Brabant wallon (CLPSBw) a publié en janvier 2014 un opuscule relatant quelques pistes pour améliorer le climat scolaire et prévenir le harcèlement à l’école;
Attendu qu’une solution salutaire et peu onéreuse consiste à adapter la cour de récréation en réservant à chaque type d’activité un lieu à la fois spécifiquement aménagé et clairement circonscrit;
Attendu qu’il s’agit concrètement de diviser l’espace de récréation en trois territoires respectivement peints dans des couleurs différentes (vert, jaune, bleu) alors qu’un dernier espace «rouge» montre les lieux interdits, comme suit:
- le premier espace (peint en vert) permet de jouer au ballon en courant. Cette zone est aménagée spécifiquement à cet effet (mini-buts de football, mini-paniers de basket). Les enseignants et/ou éducateurs interviennent pour stimuler la pratique d’un jeu et/ou faire appliquer les règles d’un sport;
- le deuxième espace (peint en jaune) permet de «jouer en courant» mais il y est interdit de jouer au ballon. Au sein de cet espace, spécifiquement adapté aux jeux de mouvements, les enseignants et/ou éducateurs interviennent pour stimuler un jeu ou pour réguler les jeux de mouvements;
- dans le troisième espace (peint en bleu), il est possible de «jouer sans courir». Dans cette zone, l’enfant peut se livrer à des jeux en marchant, en s’installant autour de tables ou en étant assis sur des bancs. Dans cet espace, il est formellement interdit de courir ou d’importer des ballons. Les enseignants et/ou éducateurs interviennent dans cet espace pour stimuler des jeux sans mouvement (cartes, mini-jeux de société) ou pour participer aux conversations des enfants;
- le quatrième espace (rouge) indique la zone où il est interdit d'aller;
Attendu que les zones ainsi définies sont associées à des règles (explicites, précises et valables pour un espace déterminé) suffisamment simples pour autoriser une sanction incontestable et que les enseignants et/ou éducateurs sont amenés à sanctionner strictement et systématiquement les enfants qui ne respectent pas ces différentes règles en fonction de sanctions préétablies;
Attendu que, pour les autres comportements, il est davantage question de les envisager sous forme de normes et d’ouvrir dès lors des espaces de parole, strictement régulés en suivant les principes de la médiation, qui permettent de stimuler l’intelligence émotionnelle et collective du groupe;
Attendu que ce concept de régulation des cours de récréation a déjà été appliqué avec succès durant l’année scolaire 2014‑2015 dans plus de 160 écoles primaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles;
Attendu que cette initiative éducative peu contraignante financièrement répond au souhait de la majeure partie des administrés;
Vu les articles L1122‑13, L1122‑17, L1122‑19, L1122‑20, L1122‑24, L1122‑26, L1122‑27, L1122‑30, L1133-1 et L1133-2 du Code [wallon] de la démocratie locale et de la décentralisation;
Par …. voix contre ….,
DECIDE:
d’inviter le Collège communal à prendre des mesures idoines peu onéreuses pour prévenir efficacement la violence dans les cours de récréation des différentes écoles communales de l’entité chapelloise.