Centre La sécurité revient souvent sur la table dans la Cité des Tchats.

Suite de notre série "Un jour, une commune" à quelques jours des élections communales du 14 octobre. Ce mercredi, nous mettons Chapelle-lez-Herlaimont à l'honneur. Nous avons épinglé un thème par commune pour y faire réagir chaque tête de liste. Pour la Cité des Tchats, nous avons questionné les quatre candidats têtes de liste sur la question de la sécurité : comment améliorer la sécurité à Chapelle-lez-Herlaimont ?

Pour le bourgmestre Karl De Vos, tête de liste PS, il n'y a pas vraiment de problème mais il faut tout de même prévenir. "Les statistiques de la zone de police ne démontrent pas une insécurité supérieure à Chapelle par rapport aux autres communes de le zone de police de Mariemont ni par rapport à la région au-delà. Ceci étant dit, il faut bien constater que nous vivons une crise économique qui est devenue structurelle et que le pouvoir d’achat de la population ne s’améliore pas : diminution ou suppression des montants versés aux allocataires sociaux ( RIS, pensionné(e)s, chômeurs, handicapés,…). Pour ces raisons économiques mais aussi culturelles, nous vivons dans une société de violence au sens large du terme. Sur Chapelle, nous avons placés des caméras aux endroits clés (6) et il y en aura d’autres dans les mois qui viennent. C’est un outil qui a déjà permis à notre police de mener à bien des enquêtes avec arrestation des malfaiteurs."

"Revenir à une police communale"

Le bourgmestre va encore plus loin. Il prône une réforme des polices à l'envers. "Depuis 2002, la police n’est plus communale : en revenir à une police communale permettrait (je parle en connaissance de cause !) d’agir plus rapidement, plus précisément et plus ponctuellement sur les problèmes locaux connus par les mandataires. Bref, un commissaire et une police qui travaillent au quotidien ‘main dans la main’ avec le bourgmestre et les échevins."

De son côté, Bruno Vanhemelryck, tête de liste Action Citoyenne (AC), a imaginé plusieurs outils. "Nous voulons la création de «PLP» (partenariats locaux de prévention) et l'organisation de rencontres entre les membres de la police locale et les citoyens pour favoriser les synergies en matière de sécurité des biens et des personnes. Nous voulons aussi un équipement «high tech» pour la police locale (tablettes, tasers, caméras-piétons…), l'nstallation d’un scanner de plaques d’immatriculation aux différentes entrées de l’entité chapelloise, l'installation d’un réseau efficace de caméras pour identifier et verbaliser les auteurs de dépôts clandestins, de dégradations, d’actes de vandalisme et l'acquisition de drônes pour la surveillance des lieux publics (places, cimetières…) afin d’éradiquer les incivilités, les vols, les actes de violence…"

Cinzia Bertolin, tête de liste Go! Chapelle, souhaite aussi des caméras. "Nous sommes pour l'installation de caméra de surveillance ainsi que la création de poste de gardiens de la paix pour une présence massive sur le terrain , afin de contrer plus rapidement les incivilités mais également les sanctionner. La sécurité du quotidien est à travailler. Je vise ici celle qui découle d'une mobilité accrue, en raison d'un nombre croissant de véhicule. La mise en place de plus de passages pour piétons et que ceux-ci puissent être au mieux éclairés pourrait être un bon début."

Karl De Vos pointe également ce problème de mobilité. "La sécurité est aussi routière : nous sommes en train de finaliser un nouveau plan de circulation qui vise à ralentir globalement la vitesse, à retrouver plus de places de stationnement, à protéger les usagers’faibles’ que sont les cyclistes et les piétons."

C'est justement sur la sécurité routière qu'Ecolo et Albert Strebelle veulent travailler. "Il est urgent de finaliser le plan de mobilité en multipliant les zones 30 dans certains quartiers ; en appliquant une tolérance zéro par rapport au stationnement qui met en danger les usagers faibles (cyclistes comme piétons et, tout particulièrement, les personnes à mobilité réduite ou encore les parents avec landau ou poussette) et en créant des pistes cyclables notamment entre les trois villages de l’entité. Par ailleurs, nous pensons que la lutte contre le sentiment d'insécurité passe par une nette amélioration de la propreté au sein des quartiers et surtout par un approfondissement du lien social et de la convivialité entre habitants."