Les idées de certaines listes sont déjà très claires.
Actuellement, le PS possède la majorité absolue. En 2012, Karl De Vos et les autres socialistes n'avaient pas souhaité ouvrir le collège à une autre couleur politique. Quatre ans plus tard, les cartes pourraient être redistribuées. Mais qui accepterait de former une majorité avec qui ? Nous avons posé la question aux quatres têtes de listes.
Pour Cinzia Bertolin, cheffe de file de Go! Chapelle, il est difficile de se voir avec une autre liste. "La Liste Go! Chapelle possède son propre crédo : le citoyen avant tout. Je ne prétends pas que les autres listes ne pensent pas au citoyen mais notre vision à long terme est de pouvoir amener une participation citoyenne accrue sur des projets d'envergure au sein de la commune. Le citoyen doit se sentir proche de sa commune en étant beaucoup mieux connecté. A ce stade, notre programme est le seul à proposer des solutions telles qu'un meilleur site internet, une application digitale sur laquelle toutes les informations et changements relatives à la commune seraient indiquées. Peu importe si affinités il y a ou il y aura, l'important est que le citoyen reste au centre de nos préoccupations."
Bruno Vanhemelryck et Action Citoyenne (AC) sont encore plus directs. "Actuellement, nous déplorons le fait qu'aucune liste locale ne s'inscrive dans la même ligne de conduite que la nôtre. Nous ne partageons pas les valeurs du PS chapellois car, entre autres, il est omnipotent, irrespectueux des prescrits légaux et mauvais gestionnaire dans les institutions locales. Nous pourrions difficilement nous allier avec Go! Chapelle car le bilan de leurs mandataires est particulièrement déplorable. Nous regrettons que le seul conseiller communal Ecolo à Chapelle-lez-Herlaimont, M. Robert Wathelet, ait ôté toute crédibilité à son mouvement car il n'a jamais daigné déposer une seule motion pour protéger le patrimoine arboré chapellois fortement malmené par le PS local, ni même défendu des projets de développement durable..."
Le PS et le bourgmestre Karl De Vos ont par contre une idée bien précise. "J'ai plus d'affinités avec la liste Ecolo car je ne peux adhérer à des listes soi-disant citoyennes derrière lesquelles se cachent des candidats MR ou cdH dont les représentants aux divers gouvernements ne prennent que des mesures où le citoyen ne se retrouve pas et s’éloigne des institutions ; exemples : privatisation de la SNCB et suppression des trains et gares, des TEC, de Belfius, des pensions, détricotage du service public au profit de bénéfices privatisés, TVA à 21% sur des besoins primaires comme l’électricité et le gaz, etc. La liste est longue."
Si le PS n'est pas contre une association avec Ecolo, l'inverse est également vrai comme le confirme Albert Strebelle. "Idéologiquement, notre parti est plus proche des partis qui se situent à gauche sur l’échiquier politique. Comme le dit Alain Badiou, être de gauche, c’est vouloir repérer les injustices, les dénoncer et mettre en œuvre les moyens de les atténuer. C’est donc avec des listes qui ont les mêmes préoccupations que nous préférerions collaborer. Ceci dit, au niveau de la constitution d’un exécutif communal, les affinités idéologiques paraissent moins importantes qu’au niveau de la région, de la communauté ou du fédéral. En effet, dans plusieurs communes du pays, des majorités de coalition se montrent capables d’une gestion efficace et d’ébaucher puis de mener à bien des projets pour un mieux-être de l’ensemble des citoyens."