Selon le FDF, cette façon d’agir est devenue une habitude dans les rangs de la majorité. Le gouvernement établit ses projets de budget « sur des données qu’il sait parfaitement erronées », a lancé le président du FDF Olivier Maingain. « En 2013, il a délibérément présenté un budget fondé sur une croissance qu’il savait trop optimiste. Le budget à peine voté au parlement, le gouvernement est contraint à le modifier substantiellement ».

Pour M. Maingain, « ce trompe-l’oeil dissimule de moins en moins les divergences profondes au sein de la majorité gouvernementale quant à la manière de réduire le déficit public et, en conséquence, l’endettement des pouvoirs publics particulièrement préoccupant en Belgique ».

« Epée de Damoclès »

Selon le président des amarantes, la décision d’Eurostat, considérant que l’apport de capital de 2,9 milliards à Dexia est une dépense à charge du budget 2012, était « prévisible ». Le gouvernement français ayant fait une opération similaire en faveur du Crédit local de France, avait d’ailleurs bien compris la nécessité d’inscrire cette dépense à son budget 2012. « Le gouvernement Di Rupo-Reynders-Milquet ne pouvait l’ignorer », a-t-il précisé.

M. Maingain cible également le ministre du Budget, au cœur des critiques.« La correction opérée par Eurostat n’est pas qu’un constat comptable, comme tente de le faire croire le ministre du budget Olivier Chastel qui maîtrise de moins en moins ses dossiers. La réalité est que Dexia reste une fameuse épée de Damoclès sur le budget de l’Etat et que les 2,9 milliards investis dans Dexia risquent de l’être, pour l’essentiel, à perte. Le gouvernement belge ne l’ignore pas non plus », a conclu le président du FDF.