REGIONS | mercredi 29 août 2012 à 8h45
Malade, Patrick Moriau a annoncé le week-end dernier qu'il ne serait pas tête de liste.
Il y a peu de temps, des candidats nouaient parfois des accords plus ou moins secrets avant les élections et l'affaire était entendue : Tartempion, Dupont ou Rosemine avait l'assurance d'être bourgmestre. L'électeur n'aimait pas ça et se sentait parfois le dindon de la farce. Le politique a senti le danger et a fixé une règle désormais bien connue. En Région wallonne, devient bourgmestre celui ou celle qui, sur la liste la plus forte de la majorité qui se forme, a obtenu le plus de voix de préférence de la part des électeurs.
En fonction de cette règle, regardons maintenant la situation à Chapelle. Patrick Moriau, bourgmestre depuis 18 ans, y est le champion toutes catégories des voix de préférence. Aux dernières élections, 30 % des Chapellois avaient voté pour lui. Soit 2492 voix sur les 7900 de l'ensemble de la commune. Le 14 octobre, Patrick Moriau "poussera" simplement la liste de la dernière place. Il y a fort à parier que ça ne va pas changer grand-chose. L'émotion provoquée par l'annonce de sa maladie va même sans doute renforcer encore sa popularité. Il sera donc le mieux pourvu en voix de la liste PS, qui sera la plus forte de la majorité car elle a obtenu 60 %, la majorité absolue, en 2006. C'est donc à Patrick Moriau que sera proposé le maïorat. Et il ne l'acceptera pas. Il l'a dit. On se tournera alors vers le suivant en voix. Peut-être sera-ce Karl De Vos.
En tous cas, ce dernier est actuellement numéro un sur la liste, ce qui vaut toujours un petit bonus le jour des élections. Mais, en 2006, il avait récolté 697 voix sur son nom. Soit quatre fois moins que Patrick Moriau.
Karl De Vos sera sans doute le prochain bourgmestre de Chapelle et tout est transparent. Mais l'ombre de Moriau n'est pas près de se dissiper.
Alain Vaessen